Eureden et LDC entrent en négociation exclusive pour Ronsard
Le groupe coopératif breton Eureden, qui souhaitait se défaire de sa filiale abattage transformation de volailles Ronsard, vient d’entrer en négociation exclusive avec le groupe sarthois LDC.
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À l’occasion de la présentation de ses résultats annuels, mercredi 27 mai, le groupe Sarthois LDC a annoncé être entré en négociation exclusive avec le Breton Eureden pour la reprise de Ronsard. La filiale d’abattage et de transformation de volailles du groupe coopératif, né en 2019 de la fusion entre Triskalia et Groupe d’aucy, arrive en 4e position sur le marché français de la volaille et possède 7 sites dont le principal à Bignan (Morbihan). Il compte 775 salariés et a réalisé un CA 2019 de 160 M€.
Le projet de la reprise de ces actifs (sans dette) est assorti de la signature, entre Eureden et LDC, d’un contrat d’approvisionnement des volailles en vif, ce qui protège les débouchés des adhérents éleveurs de la coopérative, tant en Bretagne que dans les autres régions d’implantation de Ronsard (Landes, Bresse, Île-de-France).
Des partenaires qui se connaissent
Les deux acteurs se connaissent déjà puisque Eureden est déjà partenaire de LDC, via la fourniture de volailles en vif à ses outils bretons rassemblés au sein de SBV (Société bretonne de volaille), créée en 2015, à la suite de la reprise des actifs de Doux, et dans lesquels le groupe a investi 160 M€ entre 2015 à 2018.
Au total, LDC travaille avec 350 éleveurs en Bretagne. Il a déjà signé de tels contrats de filière, notamment avec Sanders et Le Gouessant, en sus de ses approvisionnements via sa filiale Huttepain Bretagne de son pôle LDC amont.
Pour le PDG de LDC, Denis Lambert, « ce projet renforce notre stratégie de reconquête du marché français de la volaille pour fournir les segments de l’industrie et la restauration. Il est à noter que, en 2019, les importations de volailles ont été stabilisées pour la première fois. »
Dès 2023, un nouvel outil à Bignan
Le projet d’intégration de Ronsard démarre par une phase d’audit et la consultation de la représentation des personnels. La dernière étape, attendue fin 2020 ou plus probablement début 2021, sera entre les mains de l’autorité de la concurrence. Le groupe souhaite, dès 2023, investir dans un nouvel outil à Bignan pour assurer la fourniture de 400 000 à 800 000 poulets par semaine de plus qu’aujourd’hui.
Son projet d’investissement de 50 M€ dans un abattoir à Châteaulin (Finistère) est pour l’instant suspendu, LDC souhaitant mettre la priorité sur ce projet de Bignan. La région Bretagne, qui soutient le projet de Châteaulin, reporte le versement de ses aides au démarrage de ce précédent projet. L’investissement à Bignan devrait être purement privé.
Yanne BolohPour accéder à l'ensembles nos offres :